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H4CBD, THCP, HHCPO interdits en France ? Ce qu’il faut savoir

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Temps de lecture : 8 minutes

Table des matières

Note de l’auteur : Des remarques et des perspectives « personnelles » émaillent le texte qui suit.

Lors de sa récente réunion, le Comité Psychotropes, stupéfiants et addictions (CSP) de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a examiné de près certains cannabinoïdes synthétiques commercialisés en France, y compris le THCP, le H4CBD et le HHCPO. Quelle position l’ANSM adopte-t-elle vis-à-vis de ces substances ? Comment la réglementation de ces produits va-t-elle évoluer dans le pays ? Découvrez les enjeux autour de ces cannabinoïdes synthétiques et ce que cela signifie pour leur avenir en France.

Surveillance accrue et risques potentiels des cannabinoïdes synthétiques

D’après les dernières informations publiées, le Comité Psychotropes, stupéfiants et addictions (CSP) a identifié que certains cannabinoïdes synthétiques sont mentionnés dans les rapports d’addictovigilance. Cela indique que leur consommation a conduit à des incidents nécessitant une prise en charge à l’hôpital :

  • Expériences négatives : Il est rapporté que la consommation de ces cannabinoïdes peut entraîner des « bad trips », des expériences perturbantes et désagréables pour certains usagers.
  • Effets secondaires sévères : Certains consommateurs peuvent subir des effets indésirables intenses, exigeant une intervention médicale urgente.

Le CSP souligne que ces substances comportent des risques théoriques, c’est-à-dire des dangers potentiels qui n’ont pas encore été confirmés ou infirmés par des études scientifiques. Malgré l’absence de preuves concrètes, il est essentiel de rester prudent et d’approfondir l’évaluation de leur impact potentiel sur la santé.

(Note: Bien qu’il soit reconnu que les cannabinoïdes synthétiques ne constituent pas la solution idéale et puissent induire des effets plus intenses que ceux du CBD, CBG, ou autres cannabinoïdes naturels, ils offrent néanmoins une alternative légale pour de nombreuses personnes. Ce choix leur permet de s’éloigner du marché noir et de réduire voire de cesser leur consommation de THC. Il est important de souligner que, selon les données historiques et scientifiques, il n’existe aucun cas recensé de décès par overdose de cannabis, ce qui n’est pas le cas de certains médicaments largement disponibles sur le marché. Cette réalité invite à une réflexion plus nuancée sur la politique des substances et sur l’importance de proposer des solutions sécuritaires et contrôlées pour les consommateurs.)

Vers une interdiction pour la sécurité sanitaire

L’interdiction des cannabinoïdes synthétiques comme le H4CBD, le THCP et le HHCPO pourrait être motivée par des impératifs sanitaires (voir note). Le but principal serait de limiter les risques médicaux découlant de leur utilisation et de clarifier le cadre légal entourant leur commercialisation et consommation. 👍

Nécessité de recherche approfondie : Il est essentiel de noter que les données actuelles sur ces substances restent incomplètes. Des recherches plus poussées sont requises pour déterminer avec précision leurs effets et aboutir à une réglementation adéquate.

Ces cannabinoïdes, créés artificiellement, sont réputés pour leur puissance supérieure à celle du THC (30 plus puissant selon certains🤣Aucune étude ne le démontre. Ce qui à été démontré, c’est que le THCP se lie 33 fois plus efficacement au récepteur CB1 que le delta 9 THC. Mais cela ne le rend pas 33 fois plus puissant🤔), générant des préoccupations quant à leur impact potentiellement nocif sur la santé mentale et physique (on en parle du xanax, de l’alcool, des cigarettes, des antidépresseurs et autres ? 🤔). La France envisage l’interdiction de ces substances pour mieux réguler ce marché en expansion et atténuer les risques sanitaires associés à leur consommation.

Le Comité met en garde contre les dangers, notamment la formation possible de cétènes nocifs (gaz toxique de formule semi-développée) lors de la vaporisation de certains esters acétiques. Les défis sanitaires posés par ces néo-cannabinoïdes sont jugés comparables, voire supérieurs, à ceux liés au THC, souvent mal indiqués sur les emballages, ce qui peut induire les consommateurs en erreur. 

L’ANSM souligne que le classement de ces substances comme stupéfiants vise principalement à protéger les utilisateurs des conséquences délétères, déjà clairement identifiées, de ces nouveaux composés chimiques.

(Note: Il est facile de souligner les risques sanitaires liés au cannabis et de critiquer sa consommation. Cependant, cette critique doit être nuancée. Par exemple, Gérald Darmanin a souligné l’augmentation du prix des cigarettes pour décourager les fumeurs, une mesure qui, paradoxalement, génère plus de revenus pour l’État tout en maintenant la prohibition du cannabis. Cette position semble hypocrite, surtout quand on autorise la vente de médicaments addictifs et dangereux.

Il est essentiel d’analyser les risques sanitaires du cannabis de manière exhaustive. Une étude à Madrid en 2019 a révélé que 88 % du haschich était impropre à la consommation, avec des niveaux élevés de contamination. Au Canada, où le cannabis est légal, les produits vendus légalement sont contrôlés et propres, tandis que ceux achetés dans la rue peuvent contenir des substances dangereuses comme le myclobutanil, qui devient toxique lors de la combustion.

En Suisse, l’Office fédéral de la santé publique a exigé l’ajout d’un dénaturant dans les huiles de CBD pour en empêcher la consommation, soulignant les risques même dans les produits réglementés.

Ces exemples montrent une dichotomie préoccupante : des produits de rue potentiellement dangereux face à des régulations parfois excessives. En France, grand consommateur de cannabis en Europe, cette problématique reste d’actualité.

Devons-nous envisager la légalisation comme une solution plus sûre et transparente, plutôt que de persister dans une approche punitive et hypocrite ?

La discussion se poursuivra en fin d’article.

Vers une potentielles interdiction des néo-cannabinoïdes

La France envisage diverses approches pour la gestion des cannabinoïdes synthétiques :

  • Interdiction totale : Considérer l’arrêt complet de la vente, de la possession et de l’utilisation de ces substances.
  • Régulation partielle : Proposer une réglementation spécifique pour chaque cannabinoïde, basée sur ses risques sanitaires.
  • Maintien du statu quo : L’ANSM pourrait choisir de ne pas changer les réglementations actuelles, les jugeant adéquates pour le moment.

Pour l’instant, l’ANSM n’a pas finalisé de décision concernant l’interdiction ou la régulation des substances comme le H4CBD, le THCP et le HHCPO. Les discussions sont toujours en cours et des conclusions sont attendues dans les mois à venir.

La question des cannabinoïdes synthétiques est au cœur des enjeux de santé publique et législatifs. Il est crucial de suivre l’évolution de cette situation en France, en prêtant une attention particulière aux mesures que l’ANSM et le CSP adopteront en réponse à ces substances qui font débat.

Alternatives légales au H4CBD, THCP et HHCPO en France

Bien que le H4CBD, le THCP et le HHCPO soient sous surveillance en France, il existe des alternatives légales. Le CBD (cannabidiol), reconnu pour ses propriétés relaxantes et anti-inflammatoires, demeure une option légale sans les effets psychoactifs associés au THC.

En outre, les terpènes, ces composés chimiques naturels trouvés dans le cannabis et d’autres végétaux, offrent également des bénéfices pour la santé. Ces éléments sont utilisés dans la création d’huiles essentielles, de compléments alimentaires, et de divers produits bien-être.

Il est crucial d’utiliser ces substituts de façon judicieuse pour éviter des conséquences négatives. Un abus peut mener à des réactions indésirables. Ainsi, l’avis d’un professionnel de santé est essentiel avant d’intégrer ces alternatives dans votre quotidien.

Le THCV: Une alternative légale au THCP 

Le THCV, tétrahydrocannabivarine, émerge comme une alternative fascinante au THCP dans le monde des cannabinoïdes. Partageant des similitudes structurelles avec le THC, le THCV se distingue par ses effets modérateurs sur les récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2, offrant un potentiel thérapeutique sans l’intensité psychotrope du THC.

Le THCV suscite l’intérêt de la communauté scientifique et des consommateurs grâce à ses propriétés uniques. Il est considéré comme moins psychoactif que le THCP, ce qui attire ceux qui souhaitent une expérience cannabique plus maîtrisée. Des recherches préliminaires indiquent que le THCV pourrait contribuer à la gestion de l’appétit, réduire l’inflammation et soutenir le système immunitaire, soulignant son potentiel dans le secteur du bien-être lié au cannabis.

Avec des lois en évolution et un intérêt accru pour des alternatives naturelles aux médicaments conventionnels, le THCV s’annonce comme une solution légale prometteuse pour les individus désireux d’exploiter les bienfaits thérapeutiques des cannabinoïdes tout en minimisant les effets psychotropes.

THCJD mieux que le THCP ?

Le THCJD émerge comme un concurrent potentiel du THCP, gagnant l’attention de la communauté scientifique et des aficionados des cannabinoïdes grâce à ses attributs distincts. Bien qu’il partage des similitudes avec le THCP en se liant aux récepteurs cannabinoïdes du corps, sa structure moléculaire unique pourrait modifier son interaction avec ces récepteurs, influençant ainsi son effet psychoactif.

Les études initiales révèlent que le THCJD pourrait proposer des bienfaits semblables au THCP, notamment en termes de relaxation, tout en possédant ses propres niveaux de puissance et effets spécifiques. La question demeure si le THCJD peut effectivement se substituer au THCP. La recherche comparative de ces cannabinoïdes est encore naissante.

Il est évident que le THCJD et le THCP ont tous deux un potentiel important pour la santé et la recherche médicale. Les scientifiques poursuivent l’investigation de leurs propriétés pour déchiffrer leur contribution au système endocannabinoïde et leurs impacts sur la santé humaine. Cette exploration minutieuse pourrait bientôt mettre en lumière des différences marquantes ou des bénéfices mutuels, définissant la valeur et la fonction de chaque cannabinoïde dans le secteur du cannabis et au-delà.

Conclusion

L’action de la France sur les H4CBD, THCP, et HHCPO illustre la démarche régulatrice du gouvernement envers les cannabinoïdes synthétiques. Néanmoins, cela n’implique pas la disparition des cannabinoïdes dans le paysage français.

Au contraire, cette régulation pourrait stimuler l’émergence de nouvelles alternatives légales et sécuritaires. Elle est susceptible d’impulser davantage de recherches et d’innovations dans le secteur des cannabinoïdes, ouvrant la voie à l’identification de composés nouveaux aux vertus thérapeutiques potentielles.

La gestion des cannabinoïdes en France représente un défi qui doit concilier la sauvegarde de la santé publique avec les libertés individuelles. Suivre les évolutions réglementaires et participer aux discussions est essentiel pour comprendre et influencer le futur des néo-cannabinoïdes dans le pays.

Note finale

Nous n’encourageons pas l’usage des cannabinoïdes synthétiques, mais il est indéniable qu’ils aident une partie de la population à surmonter des dépendances, telles que le THC, l’alcool, les somnifères ou les anxiolytiques. Nous sommes conscients des risques de fabrication de ces molécules et nous nous efforçons de promouvoir les méthodes les plus sûres.

L’interdiction successive de substances comme le HHC a entraîné l’émergence de nouvelles molécules, telles que le THCP, HHCPO, H4CBD, et d’autres encore. Ce cycle continu d’interdiction et d’apparition de nouvelles substances soulève une question cruciale : quelle démarche adopter ?

Nous pensons qu’il est urgent de considérer la légalisation du cannabis traditionnel, afin d’éviter la prolifération incontrôlée de nouvelles molécules. Un cadre légal clair, avec des règles et des normes, est préférable à un marché non régulé.

Un projet de loi rédigé par un Français expatrié en Suisse a été présenté, abordant tous les aspects d’une potentielle légalisation, avec lequel nous sommes largement en accord. Il propose une quantité maximale autorisée par personne et par jour, l’introduction de nouvelles taxes, et une licence obligatoire pour les vendeurs, créant ainsi un secteur d’activité prometteur avec de nombreuses offres d’emploi.

Cette approche favoriserait une culture et distribution encadrées, à l’image de ce qui se fait aux États-Unis, offrant une traçabilité complète du produit. Nous soutenons une légalisation qui respecte les commerces de CBD existants et stimule l’économie.

Concernant la santé publique, il est préférable d’offrir du cannabis contrôlé, avec une traçabilité complète, plutôt que de laisser proliférer des molécules de synthèse douteuses ou de pousser les citoyens à s’approvisionner dans la rue avec des produits de qualité inférieure.

Le débat doit être ouvert. La France compte des milliers de boutiques de CBD compétentes, prêtes à répondre à la demande des consommateurs. Il est crucial de développer un secteur d’activité légitime, non pas sous un contrôle étatique rigide qui entraverait l’emploi et l’innovation, mais dans un environnement commercial libre, avec des règles claires favorisant le développement économique et la créativité.

En conclusion, la légalisation encadrée du cannabis semble être une solution pragmatique, répondant aux besoins de sécurité, d’économie et de santé publique, tout en offrant une alternative responsable aux produits illicites et dangereux.

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